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Djurdjura Club de Boghni

La Grèce se prépare à la "mère de toutes les grèves"

18 Octobre 2011 , Rédigé par dcboghni.over-blog.com

 

images--2-.jpg par Harry Papachristou et James Mackenzie


ATHENES (Reuters) - Navires à quai, amas de déchets dans les rues, tiraillements politiques persistants... La tension était de plus en plus palpable mardi en Grèce à la veille de "la mère de toutes les grèves" contre la cure d'austérité subie depuis deux ans.

Les syndicats du secteur public et privé, représentant la moitié des quatre millions d'actifs grecs, ont appelé à une grève générale de 48 heures mercredi et jeudi pour protester contre les nouvelles baisses de salaire et hausses d'impôts que s'apprête à adopter le Parlement.

Des éboueurs aux employés des impôts en passant par les journalistes et les marins, des mouvements de moindre envergure ont déjà commencé à ralentir l'activité économique du pays. Ils donnent un avant-goût de la vague de protestation attendue en ce milieu de semaine, qui devrait culminer par des vastes rassemblements devant le Parlement.

Baptisé "la mère de toutes les grèves" par le quotidien Ta Nea, ce mouvement devrait être le plus suivi depuis le début de la crise en Grèce fin 2009. Il mettra à l'arrêt les administrations publiques et une grande partie du secteur privé mais aussi de nombreux petits commerces du quotidien tels que les boulangeries.

Pris entre les exigences des créanciers internationaux de la Grèce et l'exaspération croissante de ses concitoyens, le Premier ministre socialiste, George Papandréou, a lancé un appel à l'unité. Il affirme que les nouvelles mesures d'austérité, censées être adoptées mercredi ou jeudi par les députés, sont indispensables pour sortir le pays de la crise.

INTERVENTION DIRECTE

"Le pays vit un moment décisif et nous devons être unis. Dans cette bataille, nous avons besoin de tout le monde", a déclaré le chef du gouvernement lors d'un conseil des ministres lundi soir. "Chacun doit assumer ses responsabilités."

"Notre principal objectif est de mettre fin à l'incertitude quant à l'avenir du pays. Car cette incertitude sape nos efforts et nos sacrifices", a-t-il ajouté.

Signe de l'impatience de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, qui ont débloqué un prêt à la Grèce en 2010, des rumeurs sur une intervention directe de ces bailleurs de fonds dans les affaires du pays se font de plus en plus insistantes.

Certains pays de la zone euro souhaitent qu'une mission de la Commission européenne se substitue à l'Etat grec dans certaines de ses fonctions régaliennes, notamment pour superviser le programme de privatisations, afin de s'assurer de la mise en oeuvre de la politique d'austérité réclamée en échange de l'aide financière.

Le gouvernement socialiste grec a refusé mardi de réagir à ces rumeurs. Une telle intervention étrangère directe risquerait toutefois de rencontrer l'hostilité d'une population certes désenchantée par ses propres dirigeants mais aussi épuisée par deux années d'austérité draconienne.

Le projet soumis au Parlement prévoit de nouvelles hausses d'impôts, des baisses de salaire supplémentaires, des licenciements dans la fonction publique et des modifications dans la négociation des conventions collectives.

CHÔMAGE EN HAUSSE

Cette politique a plongé le pays dans une profonde récession sans réduire le montant de la dette, ce qui alimente les doutes quant à la possibilité d'éviter une faillite.

De nouvelles statistiques sont venues assombrir le tableau mardi. Le taux de chômage a grimpé à 16,5% de la population active en juillet, mois traditionnellement favorable à l'emploi en raison du tourisme. Le taux de chômage des jeunes atteint désormais 42%, un niveau deux fois plus élevé que trois ans plus tôt.

Se jugeant incapable de soutenir davantage la cure d'austérité, un député du Pasok, Thomas Robopoulos, a démissionné lundi soir. Il sera remplacé par un membre du parti au pouvoir, ce qui laisse au gouvernement sa majorité de quatre sièges à la Vouli, le Parlement monocaméral.

Deux autres députés socialistes ont menacé de voter contre le projet gouvernemental, dont l'adoption ne devrait toutefois pas poser problème en raison de l'appui probable d'une petite formation d'opposition.

Un débat de trois jours doit s'ouvrir ce mardi au Parlement, après une rencontre entre George Papandréou et le groupe parlementaire du Pasok.

L'objectif du Premier ministre est de faire adopter le plan avant le sommet européen du 23 octobre. Il compte aussi rencontrer le chef de file de l'opposition conservatrice, Antonis Samaras, dans l'espoir de donner l'image d'un pays uni à Bruxelles.

Au gouvernement, on écarte toutefois les rumeurs selon lesquelles George Papandréou renouvellerait une offre de "grande coalition", déjà rejetée cet été par Antonis Samaras.

Avec Angeliki Koutantou et Tatiana Fragou; Bertrand Boucey pour le service français

 

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Se jugeant incapable de soutenir davantage la cure d'austérité, un député du Pasok, Thomas Robopoulos, a démissionné lundi soir. Il sera remplacé par un membre du parti au pouvoir, ce qui laisse au gouvernement sa majorité de quatre sièges à la Vouli, le Parlement monocaméral.

Deux autres députés socialistes ont menacé de voter contre le projet gouvernemental, dont l'adoption ne devrait toutefois pas poser problème en raison de l'appui probable d'une petite formation d'opposition.

Un débat de trois jours doit s'ouvrir ce mardi au Parlement, après une rencontre entre George Papandréou et le groupe parlementaire du Pasok.

L'objectif du Premier ministre est de faire adopter le plan avant le sommet européen du 23 octobre. Il compte aussi rencontrer le chef de file de l'opposition conservatrice, Antonis Samaras, dans l'espoir de donner l'image d'un pays uni à Bruxelles.

Au gouvernement, on écarte toutefois les rumeurs selon lesquelles George Papandréou renouvellerait une offre de "grande coalition", déjà rejetée cet été par Antonis Samaras.

Avec Angeliki Koutantou et Tatiana Fragou; Bertrand Boucey pour le service français

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