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Djurdjura Club de Boghni

Entre concession clandestine et abandon

31 Mai 2011 , Rédigé par dcboghni.over-blog.com

 

 

 

Faire trempette dans la grande bleue reste toujours un plaisir fort de l’été. Mais les plages autorisées à la baignade situées sur le littoral ouest de la capitale sont-elles réellement prêtent à recevoir le flux des estivants qui, dit-on, sera très important puisque la destination Tunisie est compromise pour certains ?

Un tour ce samedi aux plages de Zéralda, Azur plage et Palm Beach atteste que les préparatifs sont en dents de scie et ne concernent que deux aspects. Celui du nettoyage et du partage des plages entre exploitants. A Azur plage, la plage a déjà été divisée en lot de 20 mètres de long chacun. Cela a permis aux concessionnaires d’installer des tables et des chaises le tout protégé par un parasol. Un prix fixe de location de 500 DA est pratiqué.
«Ce tarif peut-être revu à la baisse jusqu’à 250 DA lorsque un estivant ne peut s’acquitter de la somme demandée», explique un habitué des lieux. Parmi les «bases» aménagées, le coin de Mohamed. Ce jeune étudiant de 24 ans est à sa huitième année d’exploitation même si la commune a cessé toute concession depuis 3 ans. «J’emboîte le pas à mon frère qui a exploité cet espace depuis plus de 15 ans. Aujourd’hui j’en fais mon travail d’été», dit-il. Non sans s’enorgueillir d’exercer comme un professionnel puisque des cartes de visite sont établies et des coutumiers appellent pour réserver leur place. Avec le lancement de la saison estivale, Mohamed va placer des palmiers et aménager un coin animation.
Non autorisées mais tolérées, ces exploitations ont un impact positif sur la sécurité et l’hygiène des lieux. «Dès 6 heures du matin, nous procédons à la collecte des détritus et autres objets hétéroclites délaissés la veille par les estivants. Ceci avant le passage des agents de la protection du littoral de 8 à 13 heures», explique Mohamed tout en rappelant le rôle des exploitants dans le maintien de l’ordre et dans la préservation des biens des baigneurs. « Voyez par vous-même, les affaires de ce jeune. Il se baigne en toute quiétude». Mais il faut relever aussi qu’en ce samedi de fin de mai ce n’est pas le grand rush. Devant une table, un couple d’étranger et ses deux enfants s’apprêtentg à quitter les lieux. «C’est mieux qu’ailleurs, mais ce n’est pas le top. Au bord de la mer, on a trouvé des débris de verre et c’est dangereux notamment, pour les enfants et les gobelets jonchent le sable», souligne la maman qui déplore l’inexistence de corbeilles à ordures. Le partage de Azur Plage entre quelques exploitants n’est pas du goût de Hafnaoui et Youcef. Ces deux jeunes contestent cet accaparement et leur exclusion. «C’est injuste, nous sommes des chômeurs et nous nous occupons des lieux toute l’année même en hiver, mais dès que l’été est là, ces personnes qui sont biens nantis, viennent délimiter leurs bases et veulent nous faire travailler pour des miettes. Même le parking est saisi. De quel droit ? Est-ce une propriété privée ou c’est le dessous de table qui prime ?», fulmine Hafnaoui.
A quelques kilomètres de là, une autre plage prisée par les habitants d’Alger, s’apprête à recevoir les estivants. Près de Palm Beach, une plage qui ne constitue qu’une maigre ceinture de sable est défigurée en partie par les travaux de renforcement de la façade lancés depuis une dizaine de jours. Des travailleurs s’affairent à placer en alternance des pierres de moyenneset grosse dimensions. Des escaliers provisoires en bois sont placés permettant aux estivants d’atteindre la plage. Celle-ci est également partagée en lots sur lesquels tables, chaises et parasols sont déjà installés. Un râteau à la main, un exploitant s’affaire à filtrer le sable des débris abandonnés par les travaux dont la finalisation est prévue avant le 10 juin. «La concession des plages est une bonne chose pour l’entretien permanent et la sécurisation sans oublier la création de postes d’emplois», dira un habitant de Palm Beach. Les travaux lancés sur le rivage ont concerné aussi les abords de l’oued qui se jette dans la mer. «Ce cours d’eau est désormais propre et ne déverse plus les eaux usées. Ces dernières sont récupérées au niveau de la station de refoulement qui les pompe à son tour vers la station d’épuration», confirme un riverain.
Sur cette plage, contrairement à celle d’Azur plage, des douches au nombre de 5 et 8 sanitaires sont aménagées. Ceci, en plus du rétablissement de l’éclairage public au niveau du boulevard de front de mer.
plage_alger-condession-informelle.jpg

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