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Djurdjura Club de Boghni

Algérie - Le dernier roman du journaliste et écrivain algérien Mohamed Benchicou, “Le mensonge de Dieu”, interdit en Algérie

3 Mai 2011 , Rédigé par dcboghni.over-blog.com

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Le dernier roman du journaliste et écrivain algérien Mohamed Benchicou, “Le mensonge de Dieu”, publié le 5 mai en France aux éditions Michalon, vient d’être interdit en Algérie, a annoncé lundi à l’AFP l’auteur, dont c’est le quatrième livre censuré dans son pays.

“La ministre de la Culture Khalida Toumi a demandé à ce que ne soit pas octroyé le numéro d’ISBN au roman ainsi que le dépôt légal du livre, ce qui revient à interdire sa publication”, poursuit le directeur du journal algérien Le Matin, quotidien d’opposition qu’il avait fondé en 1991 et qui est suspendu depuis 2004.

“J’avais déposé ma demande (de publication) le 19 janvier dernier”, précise-t-il. “Aucune explication n’accompagne cette censure car elle est contraire à l’article 38 de la Constitution algérienne qui garantit la liberté de création”, souligne l’écrivain, qui avait été emprisonné pendant deux ans, après la publication de son livre “Bouteflika: une imposture algérienne”, en 2004.

“La censure touche en Algérie toutes les catégories de la création et les Algériens ne peuvent créer qu’en dehors de leurs frontières”, déplore-t-il, relevant que l’interdiction de son roman intervient “à la veille de la journée mondiale pour la liberté d’expression”.

“J’ai alerté les instances internationales de cette interdiction, l’Unesco, Pen International, Reporters sans frontières”, souligne Mohamed Benchicou, qui vit entre l’Algérie et la France et se trouve actuellement à Paris pour la sortie de son ouvrage.

“Le mensonge de Dieu” doit en revanche être autorisé au Maroc et en Tunisie, où la censure a été levée depuis la révolution du jasmin, dit-il.

“L’Algérie reste aujourd’hui le dernier carré de la censure au Maghreb et nous sommes en recul par rapport à il y a 30 ans en Algérie”, regrette l’auteur de 59 ans.

Ce roman de 650 pages est une grande fresque romanesque, porté par un souffle épique, où l’écrivain retrace les destins croisés d’une famille de combattants et entraîne le lecteur sur les traces du peuple algérien de 1870 à nos jours.

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